Ma chère lectrice, mon cher lecteur,
Je vous fais suivre ma chronique du jour sur Tocsin… Sans prétention, elle fait quelques émules sur Youtube à ma grande surprise.
Bonne lecture, bon visionnage !
CLEMENCE : Bonjour Guy de La Fortelle, je rappelle que vous êtes le président et cofondateur de Tocsin avec moi et ce matin il paraît que vous voulez apporter plus de diversité et d’inclusion sur notre antenne… Vous me faites peur.
Ma chère Clémence,
Vous êtes l’animatrice d’une radio « qui verse régulièrement dans le complotisme et se rapproche parfois de l’extrême droite ».
Paf. C’est pas moi qui le dit, si vous saviez, j’y reviens.
CLEMENCE : Vous êtes sûr que c’est une chronique économique et financière ?
Oui, vous allez voir mais en tant que cofondateur de ladite radio, je suis évidemment très ennuyé de l’accablant constat, aussi dans une tentative désespérée d’autocritique à l’usage des auditeurs égarés de cette matinale fort peu républicaine je voudrais ce matin vous expliquer pourquoi l’État gagne de l’argent lorsqu’il s’endette.
CLEMENCE : L’État gagne de l’argent quand il s’endette… Et moi aussi ?
Faut pas regarder à la dépense, Clémence. Enfin vous si…
Mais l’État… L’État c’est L’Alpha et l’Omega, c’est celui qui est. Les règles de la physique ne s’appliquent pas à l’État et plus l’État s’endette, plus il gagne de l’argent.
Avec 140 milliards de déficit en 2025 et bientôt 3500 milliards de dette… Bordel qu’est-ce qu’on est riche… Si seulement cela marchait pareil pour Tocsin, on n’aurait pas besoin de vous embêter à vous demander des dons… D’ailleurs, je me demande bien pourquoi on prélève des impôts plutôt que de s’endetter davantage pour être encore plus riche !
Et moi qui croyais que Bayrou avait préféré se faire hara-kiri en direct sur Public Sénat —quelle angoisse— plutôt que de devoir affronter l’horreur du budget 2026… Vraiment j’étais dans l’erreur et j’aime Big Brother.
Plus l’État s’endette, plus il gagne de l’argent.
Attention, ce n’est pas moi, misérable chroniqueur d’une radio qui verse trop souvent dans le nauséabond qui oserait avancer une telle lumière.
Cette vérité nous vient directement de nos, je n’ose les appeler confrères, enfin consœurs enfin cons non-genrés, bref, cela nous vient des cons de la cellule Vrai ou Faux de France Infos qui ont réussi à faire passer dans un article de fact-checking l’absurdité totale que la charge de la dette n’allait pas devenir le budget le plus important de l’État en 2025.
Il y a là un exploit dans le vice qui confine à l’esthétisme.
La charge de la dette va représenter 66 milliards d’euros en 2025. Le premier budget de l’État jusqu’ici était l’Éducation Nationale avec 64 milliards.
Attention, question pour un champion, question pour une championne, Clémence… Top, je suis la dépense la plus élevée du budget de la France entre 64 milliards consacrés à l’éducation nationale et 66 à la charge de la dette, je suis… Je suis…
CLEMENCE : La charge de la dette ?
Eh non Clémence, vous n’aviez pas suivi. Il y avait un piège… Plus l’État s’endette et plus il s’enrichit : La charge de la dette n’est pas une dépense mais un gain.
D’ailleurs nous croulerons bientôt sous des richesses monumentales quand cette même charge s’élèvera à 100 milliards avant 2030. Ce n’est pas une prévision, c’est quasi-mathématique.
En effet, la charge de la dette, le taux d’intérêt est « absorbé par l’inflation ».
CLEMENCE : ça veut dire quoi absorbé par l’inflation
C’est un peu comme les gens qui te disent que si tu bois un verre d’eau entre chaque shot de vodka paf, tu vas diluer l’alcool et être moins bourré que si tu ne buvais pas du tout.
C’est même littéralement ça.
Pour le dire autrement, Armel Balogog, la journaliste de France Info, j’ai pas fini de parler d’elle, n’a rien compris à une vieille théorie foireuse qu’elle essaie de paraphraser avec une absence totale de succès et cette théorie, elle la pique à l’économiste François Geerolf de l’OFCE.
L’OFCE est l’organisme de recherche de Science Po financé sur fonds publics, tu penses qu’ils vont pas plaider pour qu’on leur coupe leurs subventions.
Bref, François Geerolf, vous ressors la bonne vieille rengaine… Si le PIB et donc les recettes publiques augmentent plus vite que la charge de la dette, alors en pourcentage, la charge de la dette baisse.
Notez bien que la charge de la dette n’a absolument pas baissé en % ces dernières années et que si tous les budgets avaient augmenté en parallèle, la charge de la dette n’aurait pas dépassé tous les autres.
Enfin, 66 milliards c’est quand même pas des billes… Imaginez ce que l’on pourrait faire avec !
Mais pour François Geerolf, c’est de l’argent gagné. Les shadoks… Il vaut vraiment mieux les avoir en dessin animé, tu m’étonnes que ce pays soit ingouvernable.
Geerolf, c’est la crème de l’élite française : X- Pont, Paris School of Economics, Toulouse School of Economics, Harvard, MIT, UCLA… C’est même la crème de l’élite américaine… Mais cela nous sort des grossièretés pareilles sans sourciller.
Surtout que si le PIB augmente et que les recettes publiques augmentent… C’est que les prélèvements, c’est-à-dire vos impôts, augmentent et selon la bonne science diafoireuse de M. Geerolf, nos revenus devraient eux aussi augmenter encore davantage.
Sauf que c’est évidemment l’inverse qui se passe… Les salaires ont progressé moins vite que l’inflation depuis 2022 et finalement nous payons toujours plus d’impôts pour devenir toujours de plus en plus pauvres avec de moins en moins de services…
Et tout cela pour une raison très simple et c’est le même François Geerolf qui nous l’expliquait il y a un an sur Sud Radio que l’État avait certes des finances publiques dégradées mais une croissance meilleure que l’Allemagne et surtout un taux d’épargne important et une administration fiscale très efficace pour capter cette épargne !
Voilà, nous avons une administration très efficace pour aller chercher l’argent dans nos poches et combler « nos finances publiques dégradées ».
Notez que François Geerolf compare notre croissance à l’Allemagne qui est en crise depuis la guerre en Ukraine mais oublie de dire que la nôtre reste inférieure à la moyenne de la zone euro… de presque 1/3. Non vraiment il ne reste que votre épargne.
Voilà voilà… C’est ce qu’il avaient oublié de préciser François et Armêl… Il y en a bien à qui l’on fait les poches et c’est vous. J’y reviens.
Il faut maintenant vous dire chère Clémence comment je suis tombé sur cet article d’Armêl Balogog… C’était hier et Valentin m’envoie, goguenard un autre torchon dans lequel elle parle de Tocsin en termes fleuris et d’une objectivité confondante, c’est elle qui a écrit que nous versions « régulièrement dans le complotisme et nous rapprochions parfois de l’extrême droite »
Tu m’étonnes avec eux si tu oses leur dire que peut-être quand même, la charge de la dette ne rapporte pas d’argent à l’État, que c’est une charge, c’est écrit dans l’intitulé… Fasciste ! Ben t’es d’extrême droite. Là je reconnais que je ne peux pas lutter.
Je me suis empressé de demander à mon intelligence artificielle qui était cette dame Balogog… En vain je n’ai eu que l’artificiel sans l’intelligence, il m’a bien fallu aller lire sa prose et là elle est jugée. Évidemment qu’elle n’a d’autre choix que de nous cracher dessus. Quand on balance des grossièretés pareilles comme des vérités révélées on ne peut pas soutenir de contradictoire.
Il y a enfin, une dernière trahison de ces gens prétendument de gauche… À force de croire que l’argent s’imprime sans limite et que les déficits budgétaires sont indolores, ils ont fait revenir l’inflation. Et l’inflation c’est l’impôt du pauvre.
C’est ce qui finit de nous détruire.
Et cette inflation n’est qu’à ses balbutiements car dans cet océan de morosité, il y avait tout de même une bonne nouvelle… En ce moment les prix du pétrole sont bas… Un pétrole pas cher, c’est une énorme chance pour nos économies et nous ne savons même plus la saisir mais malheureusement nous touchons le pic pétrolier des schistes en Amérique du Nord et la fenêtre de pétrole à bas coûts est en train de se refermer plus vite qu’espérer. Là ce sera vraiment le carnage.
Si l’État est en déroute, je vous suggère très fortement d’investir un peu en pétrole, c’est non seulement une assurance essentielle mais les potentiels gains sont très importants. Vous savez que je vous suggère à tous d’avoir un peu d’or… Si vous le trouvez trop cher en ce moment et dans tous les cas, rabattez-vous sur le pétrole. Si la manière dont l’or noir irrigue nos économies vous intéresse, j’organise une conférence en ligne mardi prochain à partir de 20h. Les places sont limitées donc inscrivez-vous, c’est gratuit ICI.
Clémence, vous me répétez sans cesse qu’il ne faut pas rester que sur les constats mais apporter des solutions, c’en est une, c’est la plus prometteuse pour reprendre votre épargne en main et la sortir de ce déluge de dettes. Inscrivez-vous vite.
À votre bonne fortune,
Guy de La Fortelle
Sources :
- L’article Vrai-Faux de France Info : https://www.franceinfo.fr/replay-radio/le-vrai-du-faux/vrai-ou-faux-la-charge-de-la-dette-va-t-elle-devenir-le-budget-le-plus-important-de-l-etat-comme-l-affirme-francois-bayrou_7356237.html
- Le passage de François Geerolf sur Sud Radio : https://youtube.com/watch?v=P4LGczl392c à partir de 54’