[2e partie] La dette, combien de morts ?

05 02 2022
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Ma chère lectrice, mon cher lecteur,
 
Suite à ma lettre d’hier sur le record d’endettement français, qui a même dépassé la Grèce, je vous fais suivre la vidéo qui l’accompagne ainsi qu’une sélection de textes qui complètent l’analyse :
 
 
 
 
 
Dans un mémo strictement confidentiel, le FMI notait le 10 mai 2010 le prix que la Grèce allait devoir payer pour son « sauvetage ». [1]
 
J’écris « sauvetage » entre guillemets car l’objectif principal du programme d’assistance était, selon les termes mêmes du mémo : « la sauvegarde de la stabilité du système financier », étant entendu que toutes les banques européennes avaient prêté à la Grèce comme à l’Allemagne et qu’un défaut aurait eu des conséquences dramatiques pour ces banques fort désinvoltes.
 
Dès le départ ce sont les banques que l’on sauvait et des intérêts privés que l’on défendait et non un pays que l’on restaurait.
 
Dans ce mémo, le FMI dénonçait la « liste de courses » des conditions imposées par la Commission Européenne, admettait que le programme allait éprouver la société grecque mais que le plus frappant était le soutien du secteur privé qui semblait se réjouir de la fin de nombreux privilèges du secteur public.
 
extrait memo
 
Le prix du surendettement grec était le dépeçage de son économie et l’asphyxie de sa population.
 
Et cela n’a pas manqué, le démantèlement méthodique des institutions de santé publique ainsi que l’envolée de l’extrême pauvreté passée de 2,2 % en 2009 à 15 % en 2015 [2], ont mené directement à une explosion de près de 18 % de la mortalité en Grèce entre 2010 et 2016 [3].
 
Dans le même temps, la natalité s’est effondrée, le solde migratoire s’est inversé et finalement la Grèce a perdu 500 000 habitants, 5 % de sa population, entre 2010 et 2020. Voilà l’ampleur du crime de la Troïka, ces mêmes gens qui sont en train de faire avaler plus sournoisement la même pilule à la France.
 
Il serait criminel de croire que les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets, ou que la France jouirait d’un statut particulier : Nous sommes définitivement devenus l’homme malade de l’Europe et Emmanuel Macron a donné le coup de grâce en prétendant faire l’inverse.
 
N’oublions pas qu’au tournant du millénaire, c’était l’Allemagne qui était à la traîne de l’Europe: Rien n’est jamais définitif sauf la mort et « nous autres civilisations savons maintenant que nous sommes mortelles ».
 
La première étape est d’admettre la réalité de notre situation, personnellement et collectivement, puis en baissant la tête et en remontant les manches, les solutions s’imposent rapidement.
 
À votre bonne fortune,
 
Guy de La Fortelle
 
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Articles complémentaires :
 
Le plan de relance prépare un dépeçage à la grecque : https://www.investisseur-sans-costume.com/annuler-les-dettes-pour-sendetter-davantage/
 
 
 
 
Sources :
 
 
 
 


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