Le pire endroit pour acheter de l’or… où tout le monde va

15 03 2019
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Mon cher lecteur,
 
J’ai reçu ce matin un message étrange d’un lecteur mécontent, Lionel, qui m’écrit ceci :
 
Vous nous invitez à acheter de l’or et/ou de l’argent métal… Et on doit passer par la banque (qu’il faut fuir) pour en avoir.
 
Selon Lionel, je me contredis : d’un côté je vous conseille de débancariser en partie votre patrimoine et de l’autre je vous conseille d’acheter de l’or.
 
Et dans la tête de Lionel, il semble évident qu’il n’y a que la banque pour vous vendre de l’or.
 
C’est FAUX, et les banques sont sans doute un des pires endroits où acheter de l’or.
 
Allez rue Vivienne à Paris ou (ou dans les succursales de province), passez par des courtiers spécialisés dans les métaux précieux…
 
MAIS SURTOUT ÉVITEZ LES BANQUES, je vous en conjure ne vous mettez pas dans cette galère.
 
Si vous achetez de l’or chez elles et en prenez livraison immédiatement vous paierez des frais énormes et devrez probablement traverser un enfer administratif.
Et n’allez pas ensuite le déposer dans un coffre personnel de la banque, celle-ci peut vous bloquer l’accès en cas de crise comme cela s’est passé en Grèce [1]. 
Mais le pire que vous puissiez faire, c’est de laisser votre or en gestion à la banque.
Il est probable que la banque vous vendra l’or à découvert, sans l’avoir dans ses coffres et vous fera des difficultés immenses le jour où vous voulez le récupérer, surtout si vous avez fait une plus value (car elle ne le possède pas et doit donc l’acheter). Il n’existe pas de chiffre sur le sujet, tabou s’il en est, mais il existe de nombreux exemples des défaillances des banques. Le financier suisse Egon von Greierz à la tête de la société de gestion Matterhorn Asset Management et spécialiste de l’or est particulièrement sévère :
 
Ne détenez pas d’or dans une banque suisse ou dans n’importe quelle autre banque. Nous voyons régulièrement des exemples dans des banques suisses de taille moyenne et de grande taille qui devraient fortement inquiéter les clients. En voici quelques-uns :
 
  • Un client entrepose de l’or physique dans une banque, mais lorsqu’il souhaite le transférer vers des coffres privés, l’or n’y est plus et la banque doit s’en procurer.
 
  • Des lingots d’or de 400 onces achetés par la banque pour le client en 2005 ont été frappés en 2011 seulement – donc l’or n’existait pas.
 
  • Un client entrepose de l’or dans une banque très réputée. Le client dispose d’une attestation de la banque selon laquelle il détient de l’or physique. Lorsqu’il demande à inspecter son or, la banque refuse sa requête.
 
  • On dit au client qu’il possède de l’or ou de l’argent physique, mais en réalité, il n’a que du métal-papier.
 
  • Les banques suisses font tout ce qu’elles peuvent pour empêcher leurs clients de retirer leur or. Une grande banque refuse de transférer de l’or à l’extérieur si le client n’est pas présent. Une autre grande banque a récemment informé le client qu’elle ne transférerait pas d’or hors de la banque, même s’il le demande.
 
  • Les banques suisses disent que l’or ou l’argent physique détenu dans leurs coffres ne figure pas sur leur bilan et que, selon la loi suisse, il appartient au client. Cela est correct, mais combien de fois avons-nous vu des banques sous pression utiliser les actifs de leurs clients comme collatéral pour leurs transactions – surtout lorsqu’elles sont sous pression ?
 
Tous les exemples ci-dessus sont tirés d’expériences directes de notre société. Ce ne sont pas des rumeurs – ce sont des faits. [2].
 
Sans doute êtes-vous comme Lionel et imaginez que c’est le métier de la banque de vous vendre et de gérer de l’or. C’est tout le contraire, acheter de l’or physique, c’est sortir de l’actif des comptes de la banque, c’est passer du virtuel au réel… C’est débancariser (ce que je vous conseille vivement) et elle déteste cela, c’est contre son intérêt, qui de nos jours passe avant le vôtre.
 
À votre bonne fortune,
 
Guy de La Fortelle 
 
 
 
 
 

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