« Le capitalisme néolibéral va sauver la prospérité »

04 09 2020
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Mon cher lecteur,
 
Le capitalisme néolibéral va sauver la prospérité ! [1]
 
Les Echos de Bernard Arnault qui viennent de publier cette énormité n’ont pas osé la mettre dès le titre… La peur du retour de flamme sans doute.
 
Elle est tout de même plus grosse qu’eux et ensemble, si vous voulez bien m’aider, nous allons tout de même la leur retourner séance tenante. Comme d’habitude avec mes lettres importantes, je vous demande de transférer de message à votre carnet d’adresses, le republier, le partager sur les réseaux sociaux.
 
Mais aujourd’hui nous allons aller plus loin. Comme à la guerre, la première victime de cette crise sans précédent est la Vérité. Mais nous nous devons de refuser qu’ils agissent en notre nom, avec notre argent, nos impôts et cette idée de légitimité qu’ils pensent tirer de nous.
 
Oui, c’est d’autant plus abject qu’ils font tout cela en notre nom, avec l’argent de nos impôts.
 
Et nous avons le droit et même le devoir de dire NON à ce détournement de fonds publics à fins de propagande pour milliardaires :
 
  • Nous rentrons dans la 3e crise systémique en 20 ans… Contre 2 pendant tout le XXe siècle (crise de 1929 et choc pétrolier).
Voilà le résultat de 40 ans de « sauvetage de la prospérité par le capitalisme néolibéral ».
 
Patrick Artus à l’origine de cet article des Echos croit-il que ses vieux remèdes vont avoir des effets différents cette fois ?
 
C’est CRIMINEL.
 
La prospérité est un sujet qui me tient à cœur et un mot trop rarement employé à mon goût, alors je saute sur ma chaise quand je vois Artus le souiller ainsi en tentant de se le réapproprier pour vous fourguer ses vieilles recettes qui font exactement l’inverse.
 
Comme tout un chacun, je défends les libertés individuelles et protections collectives. Je fais partie de ceux qui croient encore qu’un droit, aussi fondamental soit-il, s’accompagne toujours d’un devoir.
 
Lorsque vous vous inscrivez à l’Investisseur sans Costume, je vous envoie dans les premiers jours deux lettres essentielles : « Les conditions de la prospérité » et « La Richesse est comme un tas de fumier, elle pue quand on l’entasse mais porte de nombreux fruits quand on la répand ».
 
Autant vous dire que je suis en profond désaccord avec les thèses d’Artus et des Échos.
 
Mais il n’y a plus de place aujourd’hui pour le débat contradictoire dans les grands médias.
 
Depuis 15 ans, tous les grands médias sont tombés petit à petit dans l’escarcelle de milliardaires :
  • Le Figaro
  • Le Monde,
  • Les Echos,
  • Libération,
  • Le Parisien,
  • Aujourd’hui en France,
  • Marianne,
  • L’Opinion,
  • L’Express,
  • Le Point,
  • Paris Match,
  • Valeurs Actuelles
C’est bien simple, il n’existe presque plus de grand média d’information détenu par sa rédaction, ou simplement qui échappe au contrôle de milliardaires pour servir honnêtement ses lecteurs sans conflit d’intérêts massif.
 
Tous ces journaux censés représenter le pluralisme des médias sont d’une exceptionnelle conformité avec les intérêts de leur caste de propriétaires, leurs objectifs de bien-pensance et de divertissement.
 
Bien sûr nous aurions pu penser que les brillants hommes d’affaires reprenant les rênes de journaux en flammes allaient redresser la situation, tous les Arnault, Niel, Lagardère, Pinault, Rothschild, Dassault, Drahi, Kretinsky…
 
Mais non. Il s’est passé l’inverse, ils ont plongé la presse dans une crise existentielle encore plus grave.
 
Moins d’un Français sur 4 fait confiance aux médias d’information selon le baromètre Reuters Institute : seuls les Coréens sont encore plus méfiants que nous parmi les pays de l’OCDE !
 
Plus personne n’est prêt à payer pour leurs torchons.
 
Devons-nous nous étonner de ce désamour face à tant de propagande décérébrée ? Certes non.
 
Devons-nous étonner de paniers percés dans les mains d’hommes d’affaires si affûtés ? Non plus : ce sont des centres de propagande, pas de profit.
 
Mais le pire dans cette histoire est qu’ils le font avec NOTRE argent et en NOTRE nom !
 
Nous sommes complices d’accepter ce détournement massif d’argent public pour leur propagande personnelle.
 
Chaque année la presse reçoit plus de 800 millions d’euros d’aides.
Et cette année, ils vont en recevoir 500 millions de plus pour se relancer après le confinement.
 
Seriez-vous prêts à donner 20 € de votre poche pour renflouer ces
milliardaires et subventionner leur propagande ?
 
C’est pourtant ce qu’ils reçoivent de vous sous forme directe et indirecte.
 
Et pour quoi ?
 
Les kiosques n’ont jamais fermé pendant le confinement, la poste a continué de fonctionner tant bien que mal, les sites d’information ont même vu leur fréquentation bondir de +50 % !
 
Jamais la volonté de s’informer n’a été aussi grande !
 
Et je suis aux premières loges pour observer cet effet à mon petit niveau.
 
Si ces gens faisaient de l’information plutôt que de la propagande, s’ils vendaient des abonnements plutôt que de la publicité, ils seraient aujourd’hui en pleine santé.
 
Cette crise mon cher lecteur pour la Presse est une fantastique opportunité pour que l’information reprenne le dessus sur la propagande subventionnée.
 
Mais le plan de relance de Macron fait TOUT l’inverse.
 
C’est pourquoi il est urgent aujourd’hui de dire NON à ce plan de relance et d’empêcher qu’il soit voté !
 
Il faut agir vite.
 
 
Reprenez votre droit à l’information et refusez leur propagande.
 
PAS AVEC NOS IMPÔTS.
 
Nous devons dès AUJOURD’HUI mettre la pression sur nos parlementaires et leur rappeler par qui ils sont élus, auprès de qui est leur devoir.
 
 
À votre bonne fortune,
 
Guy de La Fortelle
 
Note :
[1] https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/il-faut-nous-preparer-a-une-phase-de-durcissement-du-capitalisme-1239319

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