Le grand retour du matelas

23 12 2019
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Mon cher lecteur,
 
Il leur manque des billets.
 
Ils ont beau compter et recompter, le compte n’y est pas. Il leur manque des billets et pas qu’un peu.
 
Il y a dans le monde 1 800 milliards de dollars qui circulent sous forme de pièces et de billets.
 
Sur ces 1 800 milliards, 1 500 ont disparu de la circulation.
 
Pouf.
 
Envolés.
 
80% des billets américains sont perdus dans la nature.
 
Normalement, vous utilisez vos espèces pour payer vos courses, les commerçants vont déposer leurs espèces à la banque qui elle-même les fait régulièrement passer à la banque centrale qui compte ses petits billets verts et vérifie les numéros de série. Cela marche même à l’étranger.
 
Et il se trouve que 80% des dollars imprimés par la Fed sortent des circuits et ne repassent jamais par la Fed.
 
Ce qui est embêtant, c’est que plus la Fed imprime de billets, plus ils disparaissent.
 
Depuis 2008 le nombre de billets de 100 dollars (la plus grosse dénomination) a été multiplié par 2 !
 
 
Depuis peu il y a même plus de billets de 100 que de billets de 1$ !
 
Mais alors où vont-ils tous ces billets ?
 
Il y en a une partie bien sûr qui sert aux trafics de tous genre, une autre pour les pays aux monnaies de singe, tout cela est bien connu mais l’essentiel de la hausse vient tout simplement du matelas.
 
Les gens ont plus confiance dans le billet vert à tête de Benjamin Franklin que dans son équivalent numérique, dématérialisé. Et parmi ces gens vous trouverez bien évidemment une surreprésentation de milliardaires qui prennent leurs précautions.
 
Et si en Europe on crie haro sur les espèces supposées financer les pires trafics et les plus dangereux terroristes, les Américains sont plus pragmatiques et le secrétaire au Trésor Steve Mnuchin n’a pas hésité à déclarer la semaine dernière que dans un monde de taux négatifs, les billets verts sont devenus « un investissement solide ».
 
D’ailleurs la tendance est la même en Europe, la demande en espèces n’a jamais été aussi forte.
 
C’est une guerre de l’ombre qui se mène en ce moment même entre des populations qui refusent de voir le trésor de leurs économies piégés dans des banques et assurances ultra-fragilisées et des autorités qui font tout pour vous empêcher de sortir du système dans lequel elles vous enferment.
 
Ils veulent vous faire croire que les espèces c’est ringard et terroriste.
 
Elles font pourtant partie de l’assurance contre leurs folies. Les espèces sont certes moins robustes que l’or mais elles s’échangent plus facilement.
 
Nous devrions tous avoir l’équivalent de 1 à 3 mois de nos besoins en espèces, et même un peu plus si nous détenons également des devises étrangères comme ces dollars qui dorment sous les matelas des gens prudents.
 
Cela fait partie des conseils que vous retrouvez dans le Dossier Devises, que vous recevez en cadeau lorsque vous prenez un abonnement d’essai à Risque & Profit.
 
 

À votre bonne fortune,
 
Guy de La Fortelle


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